Palais de la musique d'Athènes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Palais de la musique d'Athènes
La façade du palais de la musique d'Athènes depuis l'avenue Vasilíssis Sofías au sud-est.
Présentation
Type
Fondation
Styles
Classicisme dépouillé, architecture néo-classique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Architectes
Emmanouíl Vourékas (d), Kyriákos Kyriakidís (d), Vassilis Sgoutas (d), Aléxandros Tombázis (en), Heinrich Keilholz (d), Ilias Skroumbelos (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ingénieur
Nikolaos Pandis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
marbre pentélique (en) et verreVoir et modifier les données sur Wikidata
Première pierre
Construction
Ouverture
Inauguration
Extension
Commanditaire
Organisation du palais de la musique d'Athènes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Périmètre
720 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Surface
170 571,6 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Occupants
Amis de la musique (d), Orchestre national d'Athènes, Camerata Orchestre (d), Camerata Junior (d), Greek Youth Symphony Orchestra (en), Dimítris Papaïoánnou, Bibliothèque musicale Lílian-Voudoúri (en), Union des compositeurs grecsVoir et modifier les données sur Wikidata
Propriétaire
Ministère de la Culture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gestionnaire
Organisation du palais de la musique d'Athènes (d), Amis de la musique (d), État grec (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
500 000 (?) ( (?))Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
(el + en) www.megaron.grVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Adresse
Coordonnées
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Le palais de la musique d'Athènes (en grec moderne : Μέγαρο Μουσικής Αθηνών / Mégaro Moussikís Athinón), également connu sous le nom de Megaron, est une salle de concert située sur l'avenue Vasilíssis Sofías à Athènes. Inauguré en 1991 et agrandi au début des années 2000, le complexe accueille des concerts, des opéras, des conférences et autres manifestations culturelles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le projet d'une grande salle consacrée aux œuvres musicales, soutenu dès les années 1950 par la chanteuse Alexándra Triánti (el)[1], vit le jour sous l'impulsion de Chrístos Lambrákis, patron de presse et président de l'association des « amis de la musique »[2]. La salle principale fut conçue d'après les plans de l'acousticien Heinrich Keilholz (de)[3], repris par les architectes grecs Emmanouíl Vourékas (el) et Ilías Skroubélos[4]. Les travaux de l'enveloppe en béton débutèrent dans les années 1970. Cependant, des difficultés financières entrainèrent des retards de livraison[5]. Commencé en 1976, le complexe ne fut inauguré qu'en [6],[7].

En 1992 y furent notamment jouées plusieurs œuvres consacrées au personnage mythologique d'Électre, dont l'opéra Elektra de Richard Strauss et la tragédie de Sophocle, Électre, par la troupe du théâtre de la Taganka. L'année suivante furent notamment présentés Die ägyptische Helena de Richard Strauss, Iphigénie en Tauride de Christoph Willibald Gluck, Hélène d'Euripide et un opéra de Thános Mikroútsikos[1]. Le lieu accueillit également en 1993 un ballet chorégraphié par Maurice Béjart, Ballade de la rue Athina[8].

En 1997, d'importants travaux d'extension furent actés. Sous la houlette de l'architecte Aléxandros Tombázis (en), des espaces comprenant des salles de concert, des espaces de conférences et un parking furent ajoutés[9]. La conception et l'aménagement du sol furent confiés à l'architecte Christopher Alexander[10]. Inauguré en 2003, le nouveau Centre international de conférences accueillit ses premières représentations musicales l'année suivante[7].

L'institution encourage la création d'opéras par les artistes grecs comme Míkis Theodorákis, Thános Mikroútsikos, Yórgos Kouroupós, Yórgos Sisiliános et Periklís Koúkos[11]. Elle est toutefois ouverte aux représentations de chant populaire et traditionnel[12]. Lieu reconnu sur la scène musicale européenne[13], Mstislav Rostropovitch et d'autres grands noms de la musique saluèrent son acoustique[14].

Malgré l'apport financier de mécènes[15], la situation financière déplorable de l'institution conduisit à sa nationalisation en 2016[16].

Équipement musical[modifier | modifier le code]

Parmi les aménagements initiaux de 1991 figure la salle principale Chrístos-Lambrákis, anciennement salle « des amis de la musique », d'une capacité d'environ 1 960 places assises[5],[17]. Utilisée pour les concerts, les opéras, les récitals et des conférences, elle abrite le plus grand orgue de Grèce, conçu par la société allemande Johannes Klais Orgelbau[3]. La salle Dimítris-Mitrópoulos, du nom du chef d'orchestre, pianiste et compositeur grec naturalisé américain, est d'une capacité de près de 500 places assises[5],[18]. Elle est généralement destinée aux spectacles de musique de chambre et de danse[3].

Dans les années 2000, les extensions du Centre international de conférences permettent l'aménagement de la salle Alexándra-Triánti, d'une capacité de 1 500 à 1 750 places assises selon les configurations. Cet espace de 1 200 m2 est habituellement dévolu aux opéras et ballets[3],[19]. La salle Níkos-Skalkótas, nommée en hommage au célèbre compositeur grec et disposant d'environ 400 places assises, a également été ouverte pour des conférences et des représentations musicales[3],[20]. En outre, la bibliothèque musicale Lílian-Voudoúri (en) fut fondée en 1997 grâce au legs historique d'Alexándra Triánti et au soutien de la fondation gérée par l'homme d'affaires Áris Voudoúris (el). En 2007, la bibliothèque investit un espace de 3 800 m2 dans les nouvelles installations du palais de la musique[21],[22]. Des studios d'enregistrement[23], des jardins, un atrium et des espaces de conférence et d'exposition complètent l'offre d'équipement[24].

Galerie[modifier | modifier le code]

  • Les quatre principales salles du palais de la musique d'Athènes.
  • La salle Níkos-Skalkótas.
    La salle Níkos-Skalkótas.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Peter Nagy et Philippe Rouyer 2014, p. 652.
  2. ↑ (en) Michael Llewellyn Smith, Athens: A Cultural and Literary History, Oxford, Signal Books, , 257 p. (ISBN 978-1-902669-81-6, lire en ligne), p. 13.
  3. ↑ a b c d et e (el) « Τέλος εποχής για το Μέγαρο Μουσικής, όπως το ξέραμε » [« Fin d'une époque pour la salle de concert telle que nous la connaissions »], sur www.lifo.gr,‎ (consulté le ).
  4. ↑ (el) « Κηδεύτηκε χθες ο αρχιτέκτων Ηλίας Σκρουμπέλος » [« L'architecte Ilías Skroubélos a été enterré hier »], sur www.kathimerini.gr,‎ (consulté le ).
  5. ↑ a b et c Leo Beranek 2012, p. 340.
  6. ↑ (el) « Μέγαρο Μουσικής: Ταξιδεύοντας στην ιστορία του » [« Palais de la musique : voyager dans son histoire »], sur www.kathimerini.gr (consulté le ).
  7. ↑ a et b (en) « History of Megaron », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).
  8. ↑ Antoine Livio, Béjart, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, , 280 p. (ISBN 978-2-8251-1894-8, lire en ligne), p. 263.
  9. ↑ (en) Alexandros N. Tombazis, Alexandros N. Tombazis and Associates Architects, Mulgrave, Images Publishing, , 239 p. (ISBN 978-1-86470-378-8, lire en ligne), p. 219.
  10. ↑ (en) Christopher Alexander, The Nature of Order, Book Three: A Vision of A Living World: An Essay on the Art of Building and The Nature of the Universe (en), Berkeley, The Center for Environmental Structure, , 682 p. (ISBN 978-1-7350781-2-0, lire en ligne), p. 564.
  11. ↑ Peter Nagy et Philippe Rouyer 2014, p. 651.
  12. ↑ (en) Irene Loutzaki et Nick Poulakis, « Greece: Modern and Contemporary Performance Practice », dans Janet Sturman (dir.), The SAGE International Encyclopedia of Music and Culture, Newbury Park, SAGE Publishing, (ISBN 978-1-4833-1774-8, lire en ligne), p. 1036.
  13. ↑ (en) Costas Delevegas, « Athens : Monumental music history », Billboard, Nielsen Business Media, Inc.,‎ , p. 58 (ISSN 0006-2510, lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ (en) John Gill, Athens, Luton, Andrews UK Limited, , 206 p. (ISBN 978-1-908493-49-1, lire en ligne), p. 137.
  15. ↑ (en) Hans van Maanen et S. E. Wilmer, Theatre Worlds in Motion: Structures, Politics and Developments in the Countries of Western Europe, Amsterdam, Rodopi, , 777 p. (ISBN 978-90-420-0554-9, lire en ligne), p. 289.
  16. ↑ (el) Yórgos Trantalídis, « Το Μέγαρο Μουσικής και οι δαπάνες του » [« Le palais de la musique et ses dépenses »], sur www.kathimerini.gr,‎ (consulté le ).
  17. ↑ (en) « Christos Lambrakis Hall », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).
  18. ↑ (en) « Dimitris Mitropoulos Hall », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).
  19. ↑ (en) « Alexandra Trianti Hall », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).
  20. ↑ (en) « Nikos Skalkotas Hall », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).
  21. ↑ (en) Alex Ruthmann et Roger Mantie, The Oxford Handbook of Technology and Music Education, Oxford, Oxford University Press, , 700 p. (ISBN 978-0-19-937213-3, lire en ligne), p. 113.
  22. ↑ (el) Ilías Maglínis (el), « Ανοιξε η Μεγάλη Μουσική Βιβλιοθήκη στο Μέγαρο » [« La Grande Bibliothèque Musicale a ouvert ses portes au Megaron »], sur www.kathimerini.gr,‎ (consulté le ).
  23. ↑ (en) Costas Delevegas, « Greek artists move to modern beat as industry battles piracy at home and seeks new markets abroad », Billboard, Nielsen Business Media, Inc.,‎ , p. 72 (ISSN 0006-2510, lire en ligne, consulté le ).
  24. ↑ (en) « Venues Archive », sur Megaron Athens Concert Hall (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Peter Nagy et Philippe Rouyer, World Encyclopedia of Contemporary Theatre: Volume 1: Europe, Londres, Routledge, , 1064 p. (ISBN 978-1-136-11812-8, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Panayiotis A. Nektarios, Nikolaos Ntoulas, Angeliki T. Paraskevopoulou et Andriani Zacharopoulou, « Substrate and drainage system selection and slope stabilization in an intensive-type roof garden park: case study of Athens Concert Hall », Landscape and Ecological Engineering, vol. 10, no 1,‎ , p. 29–46 (ISSN 1860-188X).
  • (en) Leo Beranek, Concert Halls and Opera Houses: Music, Acoustics, and Architecture, New York, Springer Science & Business Media, , 681 p. (ISBN 978-0-387-21636-2, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) P.A. Nektarios, N. Ntoulas, A. Zacharopoulou et I. Chronopoulos, « Athens concert hall roof garden construction », Acta Horticulturae, vol. 881,‎ , p. 683–688 (ISSN 0567-7572).
  • (en) U. Opitz, The Athens Concert hall: A multipurpose hall for Concert and Opera events or a new solution? (Proceedings of the Acoustical Symposium, Turin), .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Palais_de_la_musique_d%27Athènes&oldid=214363820 ».